Dans un contexte encore marqué par les répercussions économiques engendrées par la Covid-19, CITAC a publié son rapport 2020 des performances de l’industrie pétrolière et gazière dans le monde.
On retient entre autres la nécessité pour les raffineurs de repenser leurs stratégies en raison de la chute de la demande mondiale. Par ailleurs, on peut y voir le point sur la situation en Afrique sub-saharienne, et les prévisions à court terme sur cette partie du continent.
Enfin, on observe la stabilisation progressive de l’activité de l’essence au plan mondial, mais aussi, la montée de pente du diesel.
Optimiser les stratégies de raffinement au regard de la surcapacité structurelle
Dans les pays les plus gros consommateurs de produits raffinés tels que l’Inde, les Etats-Unis, l’Australie, ou encore l’Espagne, le confinement, les interdictions de rassemblements, et la chute du trafic aérien ont engendré une restriction cruciale de l’activité économique, créant un fossé notoire entre la demande et la capacité de raffinerie. Par ricochet, aux Etats-Unis, la perspective d’une plus longue période d’attente du retour à la normale a provoqué la baisse de la valeur du dollar, mais aussi le blocage des prix du brut.
Du côté de Shell, on envisage d’ailleurs la transformation de la raffinerie de Tabangao aux Philippines (capacité 110 000 b/j) en un terminal d’importation, comme réaction aux retombées économiques négatives de la pandémie de la Covid-19 sur le secteur de la raffinerie. Une décision compréhensible, d’autant plus que les taux d’exploitation des pays fluctuent énormément, les USA oscillant à 80% et le Japon à 61%. Pour ce qui est de la demande des jets, l’IATA n’envisage un retour à la normale du trafic mondial des passagers qu’en 2024.
Aujourd’hui, il est plus qu’essentiel et urgent d’optimiser les stratégies de raffineries, afin, d’une part, de limiter et stabiliser les pertes, et d’autres, de maximiser le rendement des opérations.
L’essence se stabilise peu à peu
De son côté, l’essence continue de remonter la pente, même si très peu de travailleurs ont retrouvé l’écran de leur ordinateur de bureau, en raison du télétravail, qui est désormais privilégié. Toutefois, une régularisation de la situation devrait être observée au cours de l’année 2021.
Bien entendu, la stabilisation peine encore à se faire remarquer, puisque le baril oscille toujours autour de 3$ en Europe.
Le diesel en orange sur les principaux marchés
Le commerce électronique tente de stabiliser la demande du diesel, notamment au Royaume-Uni, où le trafic routier semble avoir atteint ses niveaux habituels avant la pandémie. Toutefois, on ne saurait en dire de même des autres pays européens, en absence de chiffres pertinents. Aux Etats-Unis, les chiffres demeurent en baisse des niveaux habituels.